Glossaire et foire aux questions

Le terme « comics » sert à designer la bande dessinée américaine.

le terme « comics » ou « comics book » est en fait le terme américain qui sert à désigner tout type de bds aux Etats-Unis. Arrivé en France, le mot « comics »désigne les bds américaines avec des contenus pour des publics adultes puis le terme sert rapidement à qualifier le genre super-héros. Ainsi,pour le grand public , le terme est souvent devenu synonyme de « bande dessinée de super-héros » car c’est un genre prédominant aux États-Unis. Cependant, rappelez-vous que les comics ne se limitent pas aux super-héros et qu’ils proposent une grande variété de thèmes et de genre comme la bd franco-belge ou le manga.

Le comics se distingue de la bd franco-belge par sa parution sous un format court (sous forme de fascicule broché)  sur une base régulière (mensuelle). Ils sont ensuite réunis dans un format cartonné si la série pré-publiée rencontre son public.

Travail collectif qui répond donc à une logique de publication fréquente et rapide, les comics demandent souvent l’implication de différents artistes pour sortir dans les temps (un scénariste, un dessinateur, un encreur, un lettreur, un coloriste).

Le mot « graphic novel » est apparu dans les année 1960-1970   pour différencier les comics classiques (publication courte, en épisodes souvent perçus comme légers avec une visée plutôt divertissante) d’une bande dessinée destinée à un lectorat adulte dont le format est plus long et les thématiques sérieuses, contenant des personnages aux psychologies complexes. C’est pour désigner notamment les albums de la Trilogie New yorkaise de Eisner que le mot aurait vu le jour.

Publié sous la forme d’album one-shot, le mot peut être aussi utilisé dans le monde anglophone pour les albums illustrés ou les recueils d’histoires qui sont réunis en album.

Une des particularités du comics réside dans le fait que la plupart du temps (et notamment pour les super-héros) les auteurs de comics ne possèdent pas leurs personnages et leurs séries.

Sauf si l’auteur s’auto-publie, ou s’il s’arrange avec l’éditeur pour détenir le droit de sa série, c’est bien l’éditeur qui est le propriétaire du héros ou de l’héroïne et de sa série. C’est pour ça que la plupart des comics changent régulièrement de scénaristes et de dessinateurs au cours de leur existence.

Voici une liste non exhaustive des éditeurs spécialisés dans la publication de comics ou de graphic novels pour vous donner quelques premières idées de recherche. A noter que certains titres américains peuvent être édités dans d’autres maisons d’édition en France notamment pour les graphic novels ou les comics strips (ex : November chez Sarbacane,  les Tillie Walden chez Gallimard, ou encore les comics strips tels que Calvin & Hobbes aux Presses de la Cité)  :

1. Urban Comics : Urban publie les labels de DC comics, de Vertigo ainsi que plusieurs comics indépendants provenant de chez Image. Urban fut créé en 2012, il s’agit d’une filiale de Dargaud, éditeur historique de BD en France. Proposant des univers très populaire de l’éditeur DC comics (Batman, Superman etc.) , Urban comics propose aussi une collection appelée « URBAN LINK » qui rassemble une sélection de romans graphiques à destination d’un public plus jeune avec des thématiques sociétales actuelles.
2. Panini Comics, éditeur italien que vous connaissez certainement au moins pour ses petits vignettes à collectionner, Panini est aussi un éditeur historique de comics en Italie et en France. Panini Comics présente notamment les univers Marvel et les Comics Star Wars officiels mais aussi des graphic novels.
3. Bliss éditions, petit éditeur bordelais qui publie depuis 2016 les comics de l’éditeur américain Valiant, Bliss propose un grand choix de comics et de graphic novel notamment avec des publications destinées aux enfants ou une collection LGBTI+ .
4. Delcourt comics, filiale du groupe Delcourt dédiée aux comics, les Editions Delcourt comics possède les droits notamment des éditeurs américains Dark Horse et Image. On trouvera  notamment dans les publications tout l’univers étendu de Star Wars, la série Hellboy mais aussi Walking Dead ou Spawn.
5. Les éditions Kinaye sont spécialisées dans les comics jeunesse ou jeunes adultes. Leur ligne éditoriale met en lumière des titres connus comme Lumberjanes mais aussi des auteurs ou autrices plus confidentielles.

Terme générique pour désigner des bande-dessinées japonaises. Inscrit dans le dictionnaire depuis 1995, le terme peut aussi parfois recouvrir par extension aujourd’hui des bande-dessinées s’inspirant de la production graphique japonaise soit dans son mode de production ( support noir et blanc, utilisation de trames etc.) soit par son style graphique.

Héritant des codes des romans japonais, il se lit de droite à gauche ( comme l’écriture japonaise) et  commence par ce qui serait habituellement pour nous la dernière page.

Le format en volume tel que nous le connaissons en France est un format qu’il faut percevoir comme un recueil de chapitres. Ces derniers paraissent au Japon dans des magazines de pré-publication mensuels.

Terme japonais pour designer un auteur ou une autrice de bande-dessinée. Un mangaka peut être aussi bien un dessinateur qu’un scénariste de BD, ou bien occuper les deux fonctions.

Le shōjo manga (少女漫画 « bande dessinée pour fille ») est une catégorie éditoriale japonaise destinée à un public féminin, adolescente ou jeune adulte. Au Japon, les catégories éditoriales sont liées au public (âge et genre) on compare donc le shōjo manga aux autres catégories de manga telles que le shōnen, le josei ou encore le seinen. Cependant, le shōjo manga n’est pas lu que par des femmes et limité uniquement aux thématiques dites féminines ( telles que la romance par exemple). Le shōjo manga propose une grande variété de publications qui vont de la romance à l’horreur ( les deux catégories étant très présentes) en passant par la science-fiction, la fantasy ou encore les récits de vie. Les styles graphiques varient selon les auteurs et les époques. Une grande attention sera souvent portée à la création des personnages et le seul genre qui n’est pas réellement représenté dans les magazines de pré-publication shōjo sera le X .

D’abord perçu comme un sous-genre du shōnen manga, les études autour de ce genre (parfois résumé aux histoires à l’eau de rose) ont mis en lumière des artistes fondatrices du shōjo dans les années 70 que l’on regroupe sous le terme « groupe glorieux de l’an 49 ». Reconnues pour leur style graphique complexe et leur approche romanesque du manga, les mangakas comme Moto Hagio sont reconnues par les spécialistes de la BD du monde entier pour leur apport aux mangas.

Gagnant peu à peu ses lettres de noblesse,  l’historiographie de ce genre évolue encore de nos jours pour gagner en impartialité et les spécialistes japonais actuellement réévaluent l’histoire du shōjo manga d’avant 1970. Souhaitant aller au delà de la sacralisation du « groupe glorieux de l’an 49 », les spécialistes souhaitent à présent établir une historiographie qui accorde plus d’importance à la continuité de la culture des shōjo (cultivée par les intéressées elles-mêmes) depuis l’avant-guerre jusqu’à aujourd’hui.

Le josei manga (女性漫画  litt. « manga féminin/pour femme ») est une catégorie éditoriale japonaise de bande-dessinée. Le mot josei sert à designer les publications destinées à un public féminins adultes, insérées dans la vie active et/ou mariées. Il se distingue du shōjo manga destiné à un public féminin plus jeune. On utilise au Japon aussi le terme Ladies’ comic (レディースコミック) ou son diminutif Redikomi (レディコミ) pour désigner les publications destinée aux femmes.

Apparu dans les années 1980, le terme Josei est aussi polysémique au Japon car il peut être aussi utilisé pour décrire l’ensemble de la production de manga adressé à un public féminin, ce qui inclut notamment le shōjo et le yaoi manga, mais aussi les mangas publiés dans la presse feminine généraliste.
On l’oppose dans ce cas au dansei manga (男性漫画, littéralement « manga masculin/pour homme ») qui recouvre les catégories du shōnen et du seinen manga.

Un light novel (ライトノベル, raito noberu) ou « roman léger » est un type de roman japonais destiné à un public de jeunes adultes. On peut recontrer le terme  abrégé ranobe (ラノベ) ou encore « LN » pour les désigner. Ces romans présentent souvent un style d’écriture sous la forme de dialogue et sont simples à lire.

Il est bon de noter que lorsqu’un titre est populaire au Japon,il sera certainement décliner sous plusieurs formes. Souvent, une même oeuvre peut donc exister sous forme de light novel, de manga ou encore d’anime.

Le terme anime (utilisé sur le site) est le terme japonais qui désigne les dessins-animés. Par extension, il sert à l’international à distinguer les dessins-animés japonais des dessins-animés produits dans d’autres pays. Étonnamment, on peut trouver le terme d’anime coréen ou chinois parfois sur certains sites ou blogs par rapprochement d’idées ou de style. 

Terme générique pour désigner des récits dans lesquels vous suivez les aventures d’un personnage principal transporté,piégé ou réincarné dans un univers parallèle et/ou à une autre époque.